Tracer sa route – Juliana Buhring

Premières phrases du livre
Une foule bruyante de cyclistes et de motards s’est agglutinée devant le bar de Carlito, petite ville en périphérie de Naples. Tout le monde veut sa photo ; moi ce que je veux, c’est un vrai espresso. « Il y a plein de groupes de cyclistes qui t’attendent sur la route », me glisse Antonio en surveillant sa montre, tandis qu’accoudée au zinc je savoure mon café, puissant et parfumé. C’est le bar napolitain typique qui vend cornetti chauds, tickets de loterie et clopes, avec son éclairage fluo et petit écran plat diffusant un match de foot : je suis aux anges.

Pourquoi ce titre :
J’aime le vélo, les voyages à vélo et l’ultra cyclisme. Alors quand une femme nous raconte sa tentative de record du tour du monde à vélo, comment ne pas avoir envie de lire son histoire ? De plus, le livre est édité chez les éditions Paulsen maison d’édition que j’adore pour son contenu éditorial.

Résumé :

Après être parvenue à s’extraire de la secte où elle a grandi, c’est l’homme qu’elle aime qui meurt brutalement. Comment survivre à ce nouveau drame ? À une connaissance qui lui propose de traverser le Canada en pédalant, elle s’entend répondre :  » Le Canada ? Pourquoi pas le monde ? Et pourquoi pas seule ?  » Huit mois d’entraînement lui suffisent, alors qu’elle n’avait aucune expérience sportive, pour se lancer dans l’aventure.
En 152 jours, elle parcourt près de 30 000 kilomètres, traversant quatre continents : de l’arc alpin à l’Amérique des petites villes et des grandes montagnes, des étendues désertiques de l’Australie aux forêts tropicales de l’Asie du Sud-Est et aux plaines turques. Elle a subi d’innombrables pannes, les agressions de poursuivants hostiles, la souffrance physique, la maladie. Mais lorsqu’elle franchit la ligne d’arrivée, Juliana Buhring a officiellement battu le record du tour du monde à vélo et prouvé qu’il n’y a pas de personnes extraordinaires. Juste des personnes ordinaires qui décident d’accomplir des choses extraordinaires.

Mon avis :

Après la perte de son compagnon, Juliana est dévastée ! Alors quand une de ses amies lui propose de traverser le Canada à vélo, une idée germe dans sa tête : pourquoi juste le Canada ? Pourquoi pas le tour du monde ? Et pourquoi ne pas établir le record féminin du tour du monde à vélo du Guinness Book ? Le seul problème c’est qu’elle n’a pratiquement jamais fait de vélo !

Un vélociste lui offre un vélo, un coach l’entraîne quelques semaines avant de partir et voilà Juliana partie pour 152 jours, 30 000 kilomètres, et quatre continents. Pour valider son record, elle doit rouler au moins 200 km par jour pour boucler son voyage en moins de 175 jours.

Elle part de Naples, sa ville, et prend la route vers l’Ouest. Elle aura les vents contraires sur tout son périple, mais pour des questions techniques elle ne peut pas partir dans l’autre sens.

Ce livre est son carnet de route. Elle nous raconte ses nombreuses galères mécaniques, logistiques, météorologiques. Mais aussi ses moments de partage avec les habitants des pays traversés.

Dans ce livre, Juliana nous parle aussi de son enfance dans une secte, de son aventurier de compagnon…

Tracer la route est un récit qui se dévore, on ne peut être admirative de sa ténacité et de son mental. On a froid, on a mal , on est fatigué avec elle. Mais quelle joie quand, au bout de 152 jours, elle passe enfin la ligne d’arrivée et inscrit son nom dans le fameux Guinness Book  des records !

J’ai aimé le style carnet de bord qui permet une totale immersion. De plus l’écriture de Juliana Buhringest très agréable à lire. Ce livre est un vrai booster de motivation !

Je ne connaissais pas l’histoire de Juliana Buhring, mais je vais très certainement lire son témoignage: « Jamais sans mes sœurs » dans lequel ses sœurs et elle nous racontent leur enfance dans la secte « Enfants de Dieu “.

Et vous, aimez-vous les récits de voyage à vélo ?